Une plateforme de sensibilisation pour dire Stop au sexisme – COMMUNIQUE DE PRESSE
21/05/2018
| stopausexisme.be La lutte contre le sexisme se voit doter d’un nouvel outil de sensibilisation, la plateforme web www.stopausexisme.be, soutenue par Alda GREOLI, vice-Présidente du Gouvernement wallon et Ministre, en charge de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des femmes. Cette plateforme, créée par JUMP, au cœur d’une semaine de spots radio et lancée dès ce samedi 19 mai, rassemble différentes analyses et outils pour faire reculer le sexisme, soit, notamment, des articles pour identifier les différentes formes de sexisme et des vidéos pour répondre aux remarques humiliantes. Le 22 mai prochain, il y aura 4 ans que la Belgique s’est dotée d’une loi condamnant pénalement le sexisme. Pour rappel, quasi toutes les femmes disent avoir déjà dû subir des comportements sexistes : – 98% dans la rue ou dans les transports en commun Une femme sur deux a été agressée physiquement dans la rue ou dans les transports en commun, une femme sur trois dans les lieux publics et 9% au bureau ! Alda Greoli : « La Belgique est le premier pays à s’être doté, en 2014, d’une loi définissant et condamnant pénalement le sexisme (Tout geste ou comportement, qui méprise, gravement et publiquement, une personne en raison de son sexe peut entrainer une comparution devant le tribunal, une peine de prison ou une amende). Malgré cette première mondiale, le sexisme et ses agressions verbales ou physiques restent très présents, y compris sur les réseaux sociaux. Or, le sexisme, s’appuyant sur les stéréotypes de genre, alimente les violences faites aux femmes. La sensibilisation aux différentes manifestations de sexisme est donc soutenue prioritairement, afin d’éduquer les esprits et faire reculer le nombre de victimes de comportements encore trop considérés comme ordinaires ». L’impact du sexisme a, en outre, des répercussions importantes sur la santé physique et psychologique des femmes. Si 9 femmes sur 10 se sont senties en colère suite à un comportement sexiste, elles sont également près de 3 femmes sur 4 à s’être senties blessées et même plus d’1 sur 4, déprimées. Autre résultat : près d’1 femme sur 5 s’est sentie coupable et 67% se sont senties vulnérables. Ces différents sentiments peuvent expliquer le faible taux de plaintes : les femmes n’ont pas toujours connaissance des lois qui les protègent et sont confrontées à des émotions qui ne leur donnent pas la force ni la légitimité de témoigner. Elles sont 81% à ne jamais avoir fait part de ces comportements aux autorités concernées (police, responsables des Ressources Humaines, syndicats). Afin de ne pas être confrontée de nouveau à ces situations, les femmes vont adapter leur façon de s’habiller, de se comporter, leurs heures de sortie, les lieux fréquentés, ce qui constitue une entrave à leur liberté au quotidien. La Wallonie s’engage pour faire reculer le sexisme. Après avoir soutenu l’enquête réalisée par JUMP pour objectiver les différentes formes de sexisme et leur impact sur l’égalité entre les femmes et les hommes, la Région a financé, en 2017, une vidéo illustrant les résultats de l’enquête pour les diffuser le plus largement possible. Près de 12 000 personnes ont vu une des versions « longue » et « courte » de la vidéo sur Facebook et plus de 4 000 sur Youtube. Dans le cadre du mouvement #MeToo qui a renforcé l’attention sur le sexisme engendrant de nombreux articles, livres et réalisation d’outils pour faire face à cette discrimination, il était important de se doter d’une plateforme qui rassemble ces informations pour en améliorer l’accès. Grâce au soutien de la Région, JUMP a créé le site webwww.stopausexisme.be qui est à disposition de tous les opérateurs (associations, institutions, universités, …) pour diffuser le résultat de leur travail. |