« L’appel des 22 » pour lutter contre le sexisme
26/01/2018
Ségolène Forgar | elle.fr Jeudi 25 janvier, s’est tenue à l’école Telecom Paris Tech la toute première Journée nationale contre le sexisme. L’objectif ? Faire la guerre aux stéréotypes de genre, que ce soit dans l’éducation ou dans le secteur de l’art. Le collectif « Ensemble contre le sexisme », en charge de l’événement, a présenté 22 actions concrètes pour en finir (enfin) avec les discriminations liées au sexe. « Il n’y a pas de féminisme moderne et de féminisme ancien. Il y a un universalisme de la lutte des femmes. » Ce sont les mots de l’ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, présente jeudi 25 janvier à la première Journée nationale contre le sexisme. Cet événement organisé par le collectif « Ensemble contre le sexisme » avait lieu au cœur de Telecom Paris Tech. Un lieu pas choisi au hasard, puisque dans cette école, « les femmes sont encore trop peu nombreuses ». Inaugurée le matin-même par la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, la journée poursuit l’engagement de Laurence Rossignol qui avait lancé en juin 2016 « Sexisme Pas Notre Genre ». Au programme de cette journée nationale, des conférences sur le sexisme dans le milieu du sport, de la culture, de la santé et de l’entreprise : alors que Catherine Vidal, neurobiologiste, s’interrogeait sur la question « Le cerveau a-t-il un sexe ? », la spécialiste de l’égalité Brigitte Grésy expliquait au public – essentiellement féminin – que « les stéréotypes de genre ne créent pas les inégalités mais les légitiment et les rendent invisibles ». DES FEMMES DANS LES MANUELS SCOLAIRESA l’issue des nombreuses tables-rondes, les 22 associations, organisations et réseaux engagés dans le collectif ont présenté 22 actions pour en finir avec le sexisme. Premier point : l’égalité entre les femmes et les hommes doit passer par l’éducation. « Ensemble contre le sexisme » préconise notamment de « promouvoir les formations scientifiques et techniques auprès des filles » (en 2015, les jeunes femmes représentaient seulement 28,4 % des élèves ingénieurs) et de « garantir une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes et manuels scolaires ». Idem dans l’art : valoriser les œuvres de femmes devrait contribuer à lutter contre les stéréotypes de genre. Côté entreprises, la proposition numéro 3 de « l’appel des 22 » recommande d’appliquer la tolérance zéro à l’égard de sexisme. En outre, dans le domaine de la santé, il reste essentiel de veiller à ce que « toutes les femmes aient accès aux mêmes droits en matière de contraception et d’avortement ». On espère que « l’appel des 22 » aura été entendu ! |