Harcèlement sexuel: les festivals d’été sont-ils sûrs en Belgique ?
27/06/2018
| planinternational.be Ca y est, la saison des festivals démarre ! Good music, good people… Pas toujours malheureusement. Car les festivals sont un moment propice au harcèlement et aux violences sexuelles. Le sondage que nous dévoilons aujourd’hui ne laisse pas de place au doute: il y a urgence à agir, car une fille sur six est aujourd’hui victime de harcèlement durant les festivals en Belgique. Alors… on change? Nous avons interrogé plus de 600 jeunes pour connaître leur expérience des festivals au cours des 3 dernières années. Avez vous été confronté.e à du harcèlement? Si oui, de quel type? Avez vous été témoin? Qu’avez-vous fait? Est-ce un gros problème chez nous? Les résultats de ce sondage sont tout simplement choquants. Ainsi:
1 FILLE SUR 6 VICTIME DANS LES FESTIVALSFoule, proximité, consommation d’alcools et de stupéfiants… Les festivals sont un moment particulièrement propice au harcèlement et aux violences sexuelles. Les chiffres que nous avons recueilli le confirment: sur les 604 jeunes que nous avons interrogés de façon anonyme, 87 ont révélé avoir été victimes de harcèlement sexuel lors d’un festival au cours des trois dernières années ! Et comme on pouvait s’en douter, les 2/3 de ces victimes sont des filles. Au total, 1 fille sur 6 affirme avoir été confrontée à une forme de harcèlement: attouchements, frottements dans la foule, abus de l’état d’ivresse, insultes sexistes, voyeurisme… les actes sont nombreux et variés. Dans certains festivals, près de 30% des répondants disent avoir été témoins de scènes de harcèlement ! L’INACTION, RÉFLEXE N°1Malheureusement, face à ce phénomène, trop nombreux sont encore celles et ceux qui optent pour la solution de repli. Le sondage montre que, dans bien des cas, victimes et témoins n’osent ou ne se savent pas comment réagir. Si un grand nombre de filles victimes confirment avoir appelé leurs ami.e.s ou avoir affronté leur agresseur/harceleur, près d’une sur cinq avoue n’avoir rien fait. Et du côté des témoins, 40% des témoins reconnaissent s’être simplement éloignés de la scène du harcèlement. Heureusement, un grand nombre intervient quand même pour éloigner l’agresseur ou soutenir la victime. Ouf. |