Situation en Wallonie
06/04/2018
| csc-en-ligne.be En Wallonie aussi, les femmes sont victimes de violences dans la sphère privée et au travail. Des violences souvent répétées, commises par des personnes connues, et de nature sexuelle.
«La violence contre les femmes n’est pas un droit de l’homme» affirme une campagne d’Amnesty International. C’est on ne peut plus juste, mais il semble pourtant qu’un certain nombre d’hommes n’en soient toujours pas conscients aujourd’hui en Wallonie. Longtemps tues, les violences faites aux femmes sont de plus en plus montrées et dénoncées.
Dans une enquête menée en 2009, les chercheurs du Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes ont interrogé 2.014 Wallonnes et Wallons âgés de 18 à 75 ans sur leur expérience en matière de violence. Celle-ci était définie comme «toute atteinte à l’intégrité physique ou morale d’une personne» (1). Quarante-huit pour cent des personnes interrogées déclaraient avoir été confrontées à une violence au cours de leur vie adulte.
Violences répétéesMais ces violences sont différentes selon l’âge et selon le genre. Les violences verbales (cris, injures, menaces, mépris des actes et des paroles, refus de parler et de discuter,…) sont très fréquentes et de nombreuses personnes (femmes et hommes) en sont victimes.
Sur la totalité d’une vie, femmes et hommes sont tous victimes d’humiliations, mais les femmes (23%) le sont un peu plus souvent que les hommes (21%). Les femmes sont deux fois plus victimes de privation de liberté (enfermées à l’intérieur ou, au contraire, mises à la porte sans pouvoir rentrer) que les hommes: les hommes sont 3% à déclarer avoir été soumis à de tels actes, les femmes 6%.
Selon cette enquête, les femmes (14%) subissent un petit peu moins de gifles, de coups et d’agressions physiques que les hommes (16%).
Mais ce sont des données générales. Il faut aussi se pencher sur le contexte. On voit alors que les femmes sont beaucoup plus victimes de violences conjugales et familiales que les hommes. Les hommes sont davantage victimes de violences dans la sphère publique, celles-ci sont le fait d’inconnus, et elles ne se répètent pas (altercations, bagarres, etc.). Au contraire, les violences faites aux femmes sont généralement commises par des personnes qu’elles connaissent, et ce sont des violences répétées.
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